Paris et festival de Nangis
La Nonna fonctionne comme une fable : l’histoire commence simplement, comme la mise en situation d’un drame social, mais elle prend rapidement les chemins d’un surréalisme burlesque, entraînée par une mise en scène colorée et pleine d’énergies où chaque personnage campe un caractère gonflé à l’extrême.
Au départ, il y a une famille pauvre, mais unie, constituée autour d’un chef de famille Carmelo qui s’échine à la tâche et une grand-mère centenaire, lanonna, qui passe le temps de la pièce à manger, plutôt à s’empiffrer.
Cette fable prend l’allure d’une parabole de la société de consommation, la nonna poussant par son égoïste cette famille à l’autodestruction parce qu’elle mange, physiquement, le produit du travail de chaque membre de la famille. En effet, à défaut de raisonner leur grand-mère, ils se condamnent un par un, après avoir transgressé toutes les règles sociales pour survivre.
Roberto Cossa
2002/2003